Vous randonnez de temps en temps ou régulièrement en montagne et, parfois, un passage aérien et/ou raide provoque chez vous une peur du vide et/ou de la chute ? Appréhension qui peut se transformer en une angoisse particulièrement déplaisante, voire carrément bloquante, augmentant d’ailleurs réellement le risque d’une mauvaise chute. Car si la peur peut être « bonne conseillère » dans certaines situations et à condition de bien interpréter ces dernières, il convient néanmoins de garder son sang froid, pour réagir et agir en conséquence. En tous cas, sachez que ce sentiment de « peur » est largement partagé et donc en quelque sorte « normal » (dans certaines limites tout de même), y compris par des pratiquants chevronnés, et qu’il n’existe surtout pas de fatalité en la matière.
Pour faire la part des choses et pour surmonter au mieux sa crainte, rien ne vaut la mise en pratique progressive de « cas concrets », bref de situations où l’on va se retrouver face à ses peurs, mais avec la possibilité d’agir. Toute la difficulté consiste à trouver des exercices adaptés, ni trop faciles ni trop dures, le risque étant alors de se retrouver en situation d’échec, voire de blocage répété menant souvent à une démotivation et même un rejet. Un comble, alors que, justement, l’objectif était de se « libérer » pour plus et mieux pratiquer… Or, en matière d’appréhension, il est bien évident que la dimension « confiance en soi » est fondamentale pour progresser vers une meilleure maîtrise de ses émotions paralysantes… Ainsi, en escalade, il est bien souvent contre-productif de s’imposer des « vols », alors même qu’on a bien du mal à grimper un mètre au-dessus du point, ou même de se « vacher » et de se suspendre à sa longe. Mieux vaut alors revenir aux « fondamentaux », en grimpant dans du plus facile, bien sous son niveau max, mais en faisant l’effort d’aller dans des voies où l’espacement des points est plus prononcé. Et pour d’autres de se suspendre, de plus en plus haut, dans des profils de plus en plus raides et variés, jusqu’à acquérir ce fameux sentiment de « maîtrise», clé de voûte pour toute la suite de la progression.
D’autres « exercices » sans aucun doute profitables pour beaucoup de pratiquants d’activités de montagne ayant de l’appréhension au vide, à condition là encore de bien les préparer, est d’aller vers une variété des supports faisant jouer la verticalité, en particulier ceux qui vont, là aussi, mettre en situation de réussite. Certaines via-ferratas constituent ainsi un bon moyen pour « goûter » à la hauteur et au vide, parfois même franchement, avec pour la plupart un équipement en place permettant d’utiliser largement du matériel d’escalade pour se sécuriser, dans tous les sens du terme (technique et psychologique). Rien que sur la région de Grenoble et Chambéry, on peut citer trois via-ferratas qui feront le bonheur des débutants, adultes comme jeunes enfants, souhaitant se confronter à la verticalité « en douceur » : le Chemin de Ronde à St-Hilaire-du-Touvet, le Rocher de l’Envers à St-Vincent-de-Mercuze et la Dent-du-Chat au-dessus du lac de Bourget. Enfin, pour ceux qui souhaiteraient là encore s’initier à la hauteur, mais sur des itinéraires moins équipés, on peut conseiller deux parcours d’escalade sur le Vercors, parfois appelés « via-corda » ou « via-cordata » : la vire de Choranche au-dessus de la grotte du même nom et le parcours Honneger aux Trois Pucelles de St-Nizier-du-Moucherotte. Il existe bien entendu de nombreux autres itinéraires, y compris pour les plus aguéris.
Si vous souhaitez plus d’informations sur ces sites et si vous envisagez réserver les services d’un moniteur pour vous accompagner et vous aider à surmonter vos peurs, avec des moyens objectifs pour maîtriser réellement les choses, il va s’en dire que Cordeo pourra répondre à vos demandes !